Trois formes instrumentales composées ont été empruntées à la musique ottomane qui font encore partie de la musique arabe d'aujourd'hui: le Sama‘i, la Longa et le Bachraf. De ces trois formes, le Sama‘i est celle qui a le mieux survécu et les musiciens arabes continuent de nos jours à composer dans cette forme.
Ces trois formes sont basées sur un refrain répété appelé taslim et un nombre de couplets différents appelés khana. Les trois formes sont aussi ancrées dans un maqam et suivent le sayr du maqam ainsi que ses modulations les plus populaires. Pour cette raison, le maqam -et le compositeur - font partie du nom de la composition.
Le Sama‘i est une forme instrumentale composée qui consiste en quatre khana-s, chacune suivie du même taslim. La structure d'un Sama‘i est K1, T, K2, T, K3, T, K4, T. Chaque section est composée dans le Iqa‘ Sama‘i Thaqil, sauf la quatrième khana, qui est généralement composé dans un cycle rythmique asymétrique tel que le Iqa‘ Sama‘i Sarabande ou le Iqa‘ Sama‘i Darej.
La Longa est la deuxième forme ottomane la plus populaire. Il est généralement composé dans le court et sautillant Iqa‘ Fox pour les khana-s et dans le Iqa‘ Malfouf pour le taslim.
Plusieurs longas de l'ère ottomane utilisent des maqams tempérés tels que Nahawand, Hijaz et Nikriz, et utilisent des mélodies qui évoquent la musique de l'Europe de l'Est. Beaucoup de compositeurs arabes suivent toujours cette approche.
Le Bachraf est la forme ottomane la moins utilisée et n'est généralement joué que dans le contexte des cours de musique et des exercices instrumentaux. Le Bachraf consiste en quatre khana-s, chacun suivi par le même taslim, et est rarement composé par des musiciens arabes.
Contrairement au Samai, le Bachraf est composé dans le même iqa‘ pour toute la composition, dans la plupart des cas un Iqa' au rythme pair tels que le Masmoudi Kabir (8/4), le Moukhammas (16/4), le Chanbar (24/4), le Dawr al-Kabir (28/4) ou des cycles rythmiques ottomans plus longs.
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